L’initiative privée « Medicalculis » apporte de la clarté sur les assurances complémentaires stationnaires

Désormais, une plus grande transparence s’impose partout

Contribution d’invité du Dr Hans Balmer

Les discussions sur l’avenir des assurances complémentaires stationnaires continuent de faire couler beaucoup d’encre. Heureusement, des assureurs complémentaires de premier plan se penchent sur cette question. Quatre des plus grands acceptent déjà des décomptes LCA transparents, clairement traçables et facilement vérifiables pour les prestations médicales supplémentaires stationnaires. Il s’agit là d’une initiative à saluer, qui prend au sérieux la demande de la FINMA pour plus de transparence, tout comme le framework de l’Association suisse des assureurs. Association Suisse d’Assurances.

La base est une initiative privée, le système de facturation Medicalculis. Comme 35 domaines d’indication comprenant environ 1’000 interventions sont définis de manière propre, traçable et équitable, les décomptes ont tendance à être plus bas que ceux facturés jusqu’à présent sans interprétation claire ni règlement. Les assureurs apprécient cela, ainsi que l’outil de contrôle numérique intégré. Cela signifie plus de sécurité et une transparence accrue.

Le système a été testé sous toutes les coutures par les assureurs LCA. Le résultat est une preuve claire de confiance dans un système équilibré pour le calcul des prestations médicales supplémentaires. Dans un système de santé très réglementé, il est agréable de voir que l’initiative privée est payante. L’économie de marché ne fonctionne que si l’offre est libre, la demande tout aussi libre et la transparence totale en matière de prix, de qualité, de délais et de services d’accompagnement.

Certes, c’est parfois un peu théorique, mais cela ne veut pas dire que la tentative d’optimisation n’est pas honorable. Mais dans notre pays, il faut souvent faire preuve d’une grande persévérance pour y parvenir. Celui qui s’arrête à mi-chemin a perdu. Cela vaut également pour les annonces bruyantes qui ne sont pas suivies d’actes.

Il s’est passé beaucoup de choses chez les médecins agréés. Plus de 1300 médecins spécialistes utilisent le nouveau système de facturation transparent. Mais qu’en est-il de la transparence au sein de la FINMA ? Comment évoluent les primes des assurances complémentaires stationnaires ?

La surveillance de la FINMA sur les affaires LCA, perçue de manière plus intensive qu’auparavant, est louable, mais si elle est stoppée à mi-chemin, ce n’est qu’à moitié gagné. En clair : la FINMA n’a pas seulement un devoir de surveillance, elle a aussi un devoir d’information envers le Parlement, les contribuables et en particulier les payeurs de primes d’assurances complémentaires, car là où les primes et les honoraires sont examinés à la loupe, il y a un intérêt public à la clarté. Il s’agit donc de communiquer l’impact des interventions sur le volume des décomptes et le montant des primes.

La FINMA justifie ses interventions par la protection des assurés contre les abus. Le législateur, le Conseil national et le Conseil des Etats, ont le droit d’être informés des résultats. Et Monsieur et Madame Suisse également, puisque des milliards de francs sont directement versés via les primes d’assurance-maladie.

Celui qui fait le bien ne doit donc pas avoir peur d’en informer. C’est le fondement qui crée la confiance et qui signifie la légitimité pour d’autres enquêtes. Les assurances qui ne recourent pas à des primes LCA excessives pour le subventionnement croisé de prestations hospitalières déficitaires à la charge de l’assurance de base et les médecins agréés qui facturent proprement n’ont pas à craindre les chiffres. C’est à la FINMA de mettre les faits sur la table et les parlementaires, en tant que porte-parole des citoyens, sont appelés à s’engager pour que la FINMA fasse preuve de transparence. Si les assurés complémentaires ne ressentent rien des interventions effectuées ou si les coûts sont simplement transférés de l’assurance complémentaire à l’assurance de base, la conclusion est la suivante : « A part les frais, rien n’a été fait ».

*Hans Balmer est l’éditeur de la revue « Clinicum ».

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